J’ai testé pour vous une rando accompagnée avec Quentin Chantoiseau dans les gorges du Bès.
Arrivée à 8h45 au hameau de Morsanges, après Maurines. Il fait doux, la nature se révèle en même temps que la brume se disperse, le calme règne dans le hameau seulement troublé par le chant des oiseaux : un cadre bucolique propice à l’éveil des sens.
Rencontre avec Quentin, un accompagnateur en montagne, souriant, auprès de qui on se sent à l’aise, le courant passe et nous engageons la conversation en attendant le reste du groupe.
Tout le monde est là, nous nous engageons sur le chemin de randonnée, la brume s’est presque entièrement retirée dévoilant un magnifique ciel bleu. Nous longeons des prés parsemés de fleurs, d’arbres et de blocs de granite épars, et bordés de haies d’alisiers blancs, de bouleaux, de frênes et même de jeunes chênes. Quentin nous apprend que dans les gorges du Bès à l’abri du vent, la présence du granite, qui emmagasine la chaleur et la lumière, permet au chêne de se développer.
Nous passons un portail sur lequel des panneaux nous rappellent l’interdiction du chemin aux chiens, en effet sur cette randonnée nous pouvons croiser des animaux en estives, et cela peut vite devenir dangereux s’ils sont effrayés par un chien.
Un peu plus bas nous découvrons une installation électrique d’Arcelor Mittal, et tout au long de la randonnée, des tunnels percés dans le granite à la dynamite, qui rappellent un chantier colossal, achevé il y a juste un peu plus d’un siècle.
Le sentier se fait plus étroit et nous traversons une forêt, l’ombre des arbres et le bruit de l’eau, qui nous suivra tout au long de la randonnée, sont appréciables par cette chaude matinée. Quentin, toujours prévenant, s’adapte aux différents niveaux des marcheurs qui composent le groupe et propose son aide à chaque passage délicat.
Lorsque nous sortons du couvert des arbres pour découvrir un sentier escarpé au cœur des gorges nous avons le souffle coupé : d’immenses rochers clairs façonnés par le ruissellement de l’eau, dont certains évoquent des silhouettes de géants, le Bès au débit rapide en contrebas, et cette végétation foisonnante, nous offrent un spectacle inoubliable.
Un peu plus loin Quentin nous raconte la triste légende ‘Lou Pas del Nobi’, et égraine au fil de l’eau des anecdotes, et informations sur les gorges, leur histoire, la biodiversité qu’elles abritent… tant de choses à côté desquelles nous passons lorsque nous randonnons en autonomie.
A la fin de ce voyage au cœur du Bès, nous repartons la tête pleine d’images que nous ne sommes pas prêts d’oublier, et l’envie de partager toutes ces découvertes et de vite revenir avec nos proches.
Pour en savoir plus :
– Quentin Chantoiseau, accompagnateur en montagne : il organise régulièrement cette randonnée pendant la saison.
– et aussi, les accompagnateurs des Monts d’Aubrac