Comme chaque année à la fin Juin, j’attends impatiemment ce moment fait de concerts, de chants et de danses. Je m’approche de la cité médiévale sanfloraine, je rentre dans l’ambiance du Festival des Hautes-Terres. Les fanions colorés décorent les murs gris qui vibrent pendant 3 jours au son d’une musique à la fois traditionnelle et contemporaine.
Chaque édition accueille la musique d’ici, du Massif Central, mais aussi d’ailleurs : d’Ecosse, de Bretagne, Du Pays Basque, de Corse… Le centre-ville est ponctué de scènes. Au programme : échanges culturels, rencontres, découvertes et moments conviviaux. Sur les allées, un grand marché me propose les saveurs des produits du terroir et des objets façonnés à la main.
Ici, l’été commence enfin, tous mes sens sont en éveil…
Dès le vendredi, les musiciens me présentent leur passion et leur univers unique. Habillés de mille couleurs, ils jouent avec ardeur. Dans une musique dynamique aux tonalités actuelles, violons, contrebasses, tambourins, flûtes et autres instruments m’invitent à la fête. Les danseurs virevoltent en cadence, seuls ou en couples. J’entends leurs pas qui tapent le plancher, les mains qui frappent en rythme. Même les novices peuvent expérimenter le brise-pieds, la bourrée, la valse ou la polka. Des chants mélodieux dans des langues venues d’ailleurs se propagent sans les rues. Je croise une déambulation, une fanfare. Je vois la joie sur le visage des personnes en terrasses et à mon tour je m’installe et profite du spectacle.
Le samedi toute la journée le festival se poursuit dans les ruelles et places de Saint-Flour. Le soir, la fête bat son plein place d’Armes où le public est nombreux. Au pied de la cathédrale, un concert exceptionnel m’entraîne dans une effervescence festive venue d’une autre montagne. Les applaudissements retentissent à la fin de chaque morceau. Chacun le vit à sa façon certains dansent, d’autres frappent du pied. Je ferme les yeux, les résonances me font voyager. Je me sens revitalisée pour une autre journée en Hautes-Terres.
Le dimanche je parcours le marché des saveurs et de l’artisanat. Sur les allées, les stands des producteurs, artisans et auteurs locaux se mélangent à la musique. Je découvre les savoir-faire de passionnés comme les couteliers ou les ébénistes. Je peux déguster une truffade tout en écoutant un chant venu de Corse ou d’une autre montagne. Le son de la forge côtoie celui du violon, l’odeur du Cantal celle du bois des luthiers. Cet instant d’émotion se prolonge dans les rues où la fête continue…
…Une fête comme toujours aux influences variées qui me font décoller du Massif Central !
Alors ! rendez-vous dès l’été pour la prochaine édition du festival des cultures de montagnes…