Ce chemin des écoliers raconte l’histoire d’un instituteur et d’un curé passionnés par les abeilles et le jardinage. Il emprunte une ancienne voie gallo-romaine et les chemins séparés des hommes et des femmes qui mènent à l’église.
D) Départ de l’ancienne école de Vabres, sur la place de l’église. Prendre la route située à gauche de la croix. Une fois dans le bourg, prendre à droite en direction du village de La Trémolière.
1) Traverser la D 801 et prendre le chemin en face, puis la route sur 500 m. Tourner à gauche.
2) Traverser une route puis continuer le chemin. Au croisement, prendre le chemin à gauche de celui d’arrivée, traverser la route départementale et s’engager sur le petite route en face.
3) Continuer, puis suivre la route départementale jusqu’à Vabres.
Les Pauses buissonnières
D) Sur le promontoire du bourg de Vabres, l‘ancienne école et l’église sont placées côte à côte. Dans les années 1940, le curé et l’instituteur, malgré des idées parfois divergentes, avaient deux passions communes : le jardinage et les abeilles. Le curé qui avait des ruches, devisait avec le maître d’école sur l’apiculture et ce dernier échangeait des conseils et des avis autour de l’influence de la lune sur les plantes. L’ancienne école dont on voit, à l’arrière de l’édifice, l’entrée surmontée par l’emplacement de la cloche, présente un portail étrange : il est couvert d’une génoise et surtout son très beau linteau en basalte porte le numéro 403. Il s’agit du linteau d’une ancienne maison de Saint-Flour, ses bâtiments étaient numérotés depuis fort longtemps.
1) Sur le chemin du retour, les enfants du village de La Trémolière franchissent le ruisseau où leurs mères et tantes lavent et rincent le linge du trousseau de la famille. Il y a deux grandes lessives par an, que l’on appelle la bugeada, c’est un moment de rencontre privilégié pour les femmes du village. Ce petit cours d’eau est un vrai bonheur pour les enfants : la pêche à l’hameçon, à la bouteille est l’un de leur passe-temps favori pour attraper des gougeons, voire des truites.
2) « Not’ chemin des écoliers, il passe sur une voie romaine, c’est pas possible ! ». Il faut se rendre à l’évidence, un ancien chemin gallo-romain partait en direction de la rivière de la Truyère qu’il franchissait à la hauteur de l’ancien pont de l’Echelle entre Anglards de Saint-Flour et Faverolles. L’histoire ne dit pas encore si cette voie a permis à des enfants d’aller jusqu’à une école pour apprendre le latin ! Après le petit bois de pins, vous pouvez poursuivre jusqu’au village du Vialard, où est situé le grand four du village qui a été récemment restauré.
3) D’ici, vous n’êtes qu’à quelques encablures de la nouvelle école de Vabres qui se situe à l’entrée du village. Profitez-en pour observer un paysage atypique. Vous êtes au cœur d’un bassin sédimentaire, au pied du massif granitique de la Margeride. Cette cuvette au sol argileux est dominée par l’église de Vabres. Cette terre est propice aux cultures de plein champs de pommes de terre dont on voit encore quelques rangs, avec des choux et des raves. Allez, encore un petit effort et vous voilà arrivés dans le bourg de Vabres. La croix placée au pied du promontoire sépare deux chemins qui mènent à l’église : celui de gauche est réservé aux femmes, celui de droite aux hommes (au début du XXème siècle, les cafés sont situés sur ce dernier !).
Le saviez-vous ? Une voie gallo-romaine en Margeride
La commune de Vabres est traversée par une voie gallo-romaine que l’on peut repérer grâce à des indices dans le paysage avec une chaussée bordée de chaque côté par un fossé à des noms de lieux, qui évoquent un ancien chemin : Chaminade, La Chassade, la Chau, Chaussié et des sites archéologiques qui ont été découverts le long de cette voie dont le tracé est encore mal connu. Est-ce qu’elle relie la capitale des Arvernes, Augustonemetum (Clermont-Ferrand) à la capitale des Gabales, Anderitum, (Javols en Lozère) ?
Seule l’archéologie permettra d’en savoir plus. Les Romains, après la conquête de la Gaule, en 52 av. J.C. ont conservé une partie du réseau de routes et de pistes gauloises et ont créé d’autres voies, axes de communication indispensables pour l’économie et le contrôle du territoire.
Retrouvez le circuit sur le topoguide : Topoguide Les chemins des écoliers entre Margeride et Truyère (plus disponible).