Promenons-nous dans les bois, tant que le loup n’y est pas… Les écoliers de Lorcières ont dû fredonner cette ritournelle en pensant à une certaine bête du Gévaudan dont le curé de l’église de Lorcières témoigne de ses méfaits à la fin du XVIIIème siècle.
D) Départ de la salle polyvalente de Lorcières. Prendre la direction du village. Au carrefour, prendre à gauche, traverser le village, passer devant l’église.
1) Après l’école, continuer sur un chemin ascendant, puis descendant vers un ruisseau ; Traverser le ruisseau des bois ; 50 m après, prendre le chemin à gauche : il monte en forêt, passe devant la croix de fer et continue à monter pour rejoindre, 100 m après la forêt, la D 504 sur la droite. Ne pas emprunter la D 504 mais continuer sur un chemin à droite, parallèlement à la route, sur 300 m.
2) Laisser la route qui mène à Marcillac et poursuivre sur un chemin à droite. 100 m après, bifurquer à droite, puis descendre tout droit en laissant le chemin sur la gauche. Au croisement, prendre à gauche toujours en descendant, puis encore à gauche au croisement suivant pour atteindre le ruisseau. Traverser le ruisseau du Bousquet.
3) Tourner à droite en bordure de pré. Emprunter la D 50, à droite, sur 150 m et s’engager à droite sur un chemin : il descend en longeant la route puis, à travers bois, se dirige vers Lorcières. Tourner à gauche sur la route puis à droite pour passer sur le pont et rejoindre le point de départ.
Les Pauses buissonnières
D) Le bourg de Lorcières abrite deux écoles, l’une pour les garçons, l’autre pour les filles. Elles sont aujourd’hui fermées. L’une d’entre elles est utilisée par la mairie. L’autre a connu sa dernière rentrée en septembre 2000 bien qu’il y ait eu un regroupement pédagogique avec l’école maternelle de Prat-Long à Chaliers. Pour aller à cette école, on passe devant l’église de Lorcières, tout en granite avec un beau clocher à peigne.
1) Lorsque l’on se dirige vers l’école du village de Marcillac, on traverse notamment des bois de hêtres ou fayards. Le feuillage de ces arbres, au tronc argenté est marcescent (il se flétrit sur la plante sans se détacher). Les feuilles du hêtre finissent par tomber et forment un tapis moelleux sur lequel on peut s’amuser mais elles peuvent aussi être utilisées pour réaliser des matelas confortables pour les fermes de Margeride, jusque dans les années 1950.
2) Les élèves de l’école mixte, à classe unique de Marcillac (fermée en 1972), rencontrent fréquemment dans les années 1960, le berger du village avec ses moutons. Les brebis, qui sont des Blanches du Massif Central, sont élevées pour leur viande. Auparavant, leur laine était transformée en tissu et leurs excréments servaient à fertiliser les terres cultivées. Les derniers bergers communaux de Margeride ont cessé leur activité à la fin des années 1970. L’école de Marcillac est l’un des « postes nobles » du Cantal ; les instituteurs utilisaient ce terme, un brin ironique, pour les écoles isolées avec peu d’élèves, dans lesquelles ils faisaient leurs armes au début de leur carrière au service de l’Instruction publique.
3) Le curé de la paroisse de Lorcières fait la relation d’une attaque par la Bête du Gévaudan d’une jeune fille d’environ 18 ans, Marguerite Bony qui gardait ses bêtes dans un pré appartenant aux habitants du village de Marcillac. Elle fut attaquée et renversée par la Bête le 26 mai 1765. Elle ne dût sa survie qu’à son compagnon, Pierre Tanavelle, jeune garçon d’environ 16 ans, qui, n’écoutant que son courage, réussit à la mettre en fuite.
Le saviez-vous ? La Bête du Gévaudan
Entre 1764 et 1767, une bête féroce tua, blessa et attaqua 157 personnes, uniquement des femmes et des enfants en Margeride, et notamment dans la paroisse de Lorcières. Malgré des battues, l’envoi de dragons sous le commandement du capitaine Duhamel, la venue d’un fameux chasseur de loups, M. Denneval, puis du propre lieutenant des chasses du roi Louis XV, Antoine de Beauterne et un mandement de l’Evêque du Diocèse de Mende, Monseigneur de Choiseul Beaupré, la Bête du Gévaudan pu perpétrer ses méfaits durant trois longues années avant que Jean Chastel ne l’abatte à la Sagne d’Auvers, en Haute-Loire le 19 juin 1767. Au fait, qu’a-t-il tué ? Est-ce un loup, un chien dressé… ? Le débat reste ouvert.