Les écoliers rencontrent leurs mères et leurs tantes qui lavent le linge dans la rivière de l’Arcomie ou jouent aux chevaliers au pied de la tour de Pompignac avant d’aller voir le maréchal-ferrant ferrer une vache sur le travail de Bournoncles.
D) Départ de l’école de la Bessaire de Lair. Prendre le chemin près des abreuvoirs, le suivre en direction du fond de la vallée.
1) Traverser le ruisseau et prendre le chemin à gauche jusqu’à la route. Suivre celle-ci en direction de Bournoncles, traverser le bourg et passer devant l’église avant d’arriver à l’école.
2) Prendre la route à gauche qui descend, puis à droite le chemin qui passe dans la forêt et qui vous amène à une route en fond de vallée. Suivre la route, passer devant le Moulin Bleu, puis après le pont, prendre le chemin à gauche et continuer en direction du château de Pompignac.
3) Continuer le chemin jusqu’à la route, en franchissant un pont au-dessus de l’autoroute, prendre à gauche puis tout de suite à droite pour arriver au village Charmensac.
4) Après le village, prendre le chemin à gauche, passer sous le tunnel jusqu’à la D 909. Traverser la route pour arriver à l’école.
Les pauses buissonnières
D) L’école de La Bessaire a accueilli des élèves jusqu’en 1990. Des inscriptions sur la façade permettant de connaître une partie de son histoire : la porte d’entrée est surmontée par un linteau avec la date gravée de 1865, année de sa création. Sur une plaque, on peut lire la mention suivante : « 1903 – 1904, Delcelier maire – Jouve adjoint ». « École mixte » est marquée sur la façade. Aujourd’hui, la cloche, le préau, les latrines attestent de la destination originelle de ce bâtiment sont les bancs de la salle de classe ont accueilli les enfants de la Bessaire, de Lair, de Chambaron, de Valadour et de Garabit.
1) Les enfants du village de Maladet de Faverolles pouvaient aller à l’école de la Bessaire. Quel chemin des écoliers ! Ils devaient franchir la passerelle de l’Arcomie, passer près des mares destinées à faire rouir le chanvre, situées sur la rive droite du cours d’eau, remonter le versant de la vallée, passer devant la fontaine pour arriver enfin à l’école avant que la cloche ne sonne ! Ce chemin peut être riche en rencontres : on peut dire bonjour au meunier de l’Arcomie ou aux femmes qui descendent le linge en charrette pour le rincer à la rivière.
2) Sur une carte postale du début du XXème siècle, on aperçoit l’institutrice de l’école de Bournoncles avec quelques-uns de ses élèves. Peut-être sont ils passés devant la belle petite église qui comporte des chapiteaux romans sans doute réalisés par le même atelier que ceux de l’église voisine de Saint-Marc ou bien près d’une très belle croix en basalte (fin XVème siècle, début XVIème siècle). Son socle en granite est plus tardif ; elle est située au croisement des routes de Montchanson et de Faverolles : sur l’une de ses faces, on peut observer le Christ et sur l’autre une vierge à l’enfant.
3) Et si on jouait aux chevaliers du Moyen Age ? Le château de Pompignac est situé sur le bord du plateau de Loubaresse. Il domine la vallée de l’Arcomie dont le versant escarpé le protège sur son flanc sud-ouest. Ce château était l’une des nombreuses constructions défensives que les habitants de ce pays pouvaient observer dans le paysage du XIVème siècle.
4) La diversité géologique de la commune de Loubaresse se lit sur les belles façades des maisons de Charmensac : les encadrements des portes et fenêtres sont en granite, ainsi qu’un écusson qui porte la date de 1699. De très beaux linteaux sont en basalte ainsi que l’habillage des murs qui comporte surtout des pierres en gneiss. Si vous voulez en voir plus, vous pouvez faire une autre pause buissonnière à la Ferme de Pierre Allègre, dans le bourg de Loubaresse, site de l’Écomusée de Margeride.
Le saviez-vous ? Le travail du chanvre
Les meilleures terres de Margeride sont consacrées jusqu’au début du XXème siècle, à la culture du chanvre, c’est l’ort del chondie, littéralement le jardin du chanvre. Cette plante textile est coupée, séchée, égrenée, plongée dans de l’eau (le rouissage) comme sur les bords de la rivière de l’Arcomie pour que les fibres se détachent. Puis, le chanvre est broyé, peigné et filé au moyen d’un fuseau ou d’un rouet. On peut alors tresser des cordes ou tisses ces fils de chanvre pour réaliser des vêtements ou des draps.
Retrouvez le circuit sur le topoguide : Topoguide Les chemins des écoliers entre Margeride et Truyère (plus disponible).