La Truyère serpente, se cache, se faufile… Encaissée dans le paysage, elle se dérobe au regard. Seules la navigation et la marche le long des rives permettront de rentrer dans l’intimité de cette rivière.
C’est aussi d’en haut, en déambulant sur ce circuit, que viendront les plus grandes surprises où toute l’Histoire de la Truyère s’offrira à vous, mystérieuse ou fabuleuse. D’abord petite rivière en Margeride, elle se dirige résolument vers
Garabit. La rencontre est grandiose entre le Viaduc, géant de fer rouge et la vallée boisée de vert. Plus qu’un simple pont de fer, Garabit est un monument à vivre et à rêver, sous le soleil ou les étoiles : il faut le voir s’illuminer dans la nuit !
Oeuvre signée de Léon Boyer, l’ingénieur et Gustave Eiffel. Un chantier titanesque de quatre années, où, rares étaient ceux qui croyaient qu’une telle dentelle supporterait le passage des trains chargés de marchandises. Et pourtant : plus de 120 ans après, ils franchissent toujours les 565 m du tablier.
C’est à partir de là que, la Truyère s’épanouit en un véritable lac, l’eau s’étale largement. Terrain de jeu favori pour les activités nautiques et la baignade, le cirque de Mallet donne à voir des rivages lointains, des îles et des voiliers !
La route longe les côtes, l’eau est accessible. Ici repose l’ancien village de Mallet englouti lors de la mise en eau en 1962 de l’impressionnant barrage de Grandval.
Avant d’atteindre la capitale de la Haute-Auvergne, vous croiserez les villages perchés en haut des gorges : Faverolles et son château du Chassan, escapade vers le XVIIe siècle, Fridefont, porte vers l’Aubrac. Alleuze, avec son château où résonnent encore les échos des légendes médiévales, ici les murs vibrent toujours au nom du Garlan.
La cité de Saint-Flour se trouve alors juste au bout de la rivière, avec sa ville basse nichée sur les rives de l’Ander, et sa ville haute perchée sur la coulée volcanique au-dessus des orgues basaltiques.