La randonnée « Lever de soleil sur les crêtes de la Margeride »

Une expérience à vivre qui m’a fait dire : « Après ça, forcément la journée sera belle ».

Et elle l’a été ! Des lumières plein les yeux, des couleurs inattendues, des horizons saisissants, ont fait de cette sortie nature un moment magique.

4h00 : c’est l’heure à laquelle mon réveil a sonné

Chaussures de marche aux pieds, coupe-vent sur les épaules, lampe frontale, jumelles et appareil photo bien calés dans mon sac à dos. Me voilà partie pour ce qui pourrait ressembler à un mini bivouac.

4h30 : Le co-voiturage s’organise au départ de Ruynes en Margeride

Nous sommes une douzaine. Il fait nuit noire mais le ciel est clair, les étoiles nombreuses me rassurent sur la météo. Direction Clavières par la D 4, puis la route du Mont-Mouchet. Une ascension en douceur. Il faut alors quitter la route qui mène à Pinols pour s’engager sur une piste forestière.

Le rythme des voitures se fait plus lent, sur 5 à 6 km jusqu’à atteindre le lieu de parking.

Il est 5h…

Nous laissons les voitures et partons dans la nuit. Je connais bien l’endroit, mais seulement de jour. Pour l’instant, nous marchons sur cette piste caillouteuse. Il fait sombre. Rapidement les yeux s’habituent à l’obscurité et les lampes restent planquées dans les sacs.

Il faut atteindre le point culminant sur ce chemin. L’endroit où la forêt domaniale de Pinols du département voisin de la Haute-Loire termine en pointe et marque la limite avec le Cantal.

Les Pierres Blanches. C’est le nom de ce point de vue, à 1 434 mètres d’altitude.

Notre guide accompagne la marche des ses explications : formation du plateau granitique de la Margeride, volcanisme cantalien, datation des différents massifs.

En même temps que nous progressons, les étoilent s’éteignent et les premières lueurs du jour se devinent à l’est, vers le Mézenc.

Nous sommes comme à l’affût.

Et alors que sur le Mont-Mouchet, les premiers rayons du soleil apparaissent ; à l’ouest, c’est un tout autre spectacle : l’horizon se colore. Le noir d’il y a quelques minutes laisse la place à un dégradé de pastels rose, de mauve et gris bleuté. Dans le jour qui s’éveille, le paysage se dévoile.

Quelle clarté ce matin-là !

Nous avons de la chance. Les distances semblent raccourcies. La ville de Saint-Flour est toute proche. La Planèze s’étend jusqu’au Plomb du Cantal que l’on imagine pouvoir toucher. Ces montagnes à portée de main se dessinent distinctement : Puy Mary, Brèche de Rolland. Et plus au nord, le plateau du Cézallier et le massif du Sancy.

Mais le plus impressionnant à mes yeux est de voir avec une telle netteté le Puy de Dôme. Clermont-Ferrand quelque part à ses pieds, doit tout juste s’éveiller. Quel contraste entre l’agitation de la ville et le calme absolu de ces crêtes de Margeride.

Loin de tout, je savoure ce moment de sérénité. Le son des cloches des vaches qui prennent leur premier repas dans les pâturages voisins ou les chants des oiseaux ne troublent en rien cette quiétude. Un délice.

Il est temps de rejoindre les voitures. Des clichés plein les yeux et plein l’appareil photo.

Après ça, ma journée sera belle.

 

Vous avez envie de vivre cette expérience ?

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Contact Bureau de Tourisme de Ruynes en Margeride. Tél. 04 71 23 43 32 – margeride.info@pays-saint-flour.fr

A propos de l'auteur

Régine

Grandir dans le Cantal est une chance. Une curiosité naturelle et un sens de l’observation acquis au fil des ans, m’ont fait apprécier très tôt les paysages qui m’entourent. Les scènes de la vie aussi. Certaines ne sont plus, elles n’ont pas résisté au temps et à ses évolutions. D’autres les remplacent, pleines de charme et d’insolite. Appareil photo en main, je n’ai qu’un plaisir : immortaliser pour partager et transmettre. Et enseigner à mon tour. A méditer : “La nature est un professeur universel et sûr pour celui qui l'observe” (Carlo Goldoni).